Ouvrage routier à double sens et à deux voies, il enjamble les deux rives de la Drôme et permet le passage de véhicules jusqu’à 3,5 tonnes. Sa construction, constituée notamment de pin Douglas, s’est achevée en 2001.
Un pont, deux objectifs
- favoriser le développement de la ville au nord et au sud dans des conditions exigeantes d’environnement
- recourir à la filière bois, ressource naturelle de la région, pour réaliser un équipement durable et écologique
Ce type d’aménagement est une première en France. Avec près de 100 mètres de portée, il s’agit du plus long pont en bois de l’hexagone. Un partenariat étroit entre la commune et le CNDB (Comité National pour le Développement du Bois) a permis de donner réalité à cet ouvrage innovant, qui fait aujourd’hui encore référence dans la construction bois de structures porteuses.
Caractéristiques
- longueur totale du tablier : 92m, répartie en trois travées
- largeur totale : 8m, dont deux voies de circulation de 2,75m et deux trottoirs de 1,25m.
Le tablier est composé de quatre nervures en bois lamellé collé constitué de planches de Douglas purgé d’aubier, mais de qualité courante, représentant 60m3. Cette essence est présente en Rhône-Alpes et dans le Massif central.
Les superstructures telles que les consoles supportant les trottoirs, les platelages et les mains courantes sont en bois massif. Il s’agit du chêne pour les platelages et les bordures de trottoirs, ainsi que du Douglas pour les garde-corps et les solives, qui représentent 60m3 de bois massif.
Budget : 1,5 million d’euros
Principes et avantages
- un équipement écologique : recours à des essences de bois locales, seuls matériaux naturels et renouvelables à stocker le gaz carbonique.
- un équipement intégré à son environnement : élégance du bois, affirmation de légèreté et de technicité ; implantation des piles respectant le cours d’eau, sans surcreusement du lit de la rivière.
- un équipement économique : par une réduction de la portée grâce aux appuis intermédiaires en limitant les perturbations sur l’hydraulique du cours d’eau.
Le projet retenu fut celui porté conjointement par le Cabinet de l’Entre et Arborescence : un pont de bois de trois travées non couvert. L’architecte et l’ingénieur ont travaillé la structure autour d’une arborescence qui se caractérise par la forme naturelle des arbres et témoigne de leur efficacité. La ramification des branches spatiales vers des piliers en béton canalise les efforts de compression et permet l’allégement du tablier.
Ouvert à la circulation le 30 juin 2001 après 10 mois de chantier, le pont en bois de Crest a reçu plusieurs distinctions :
- Prix Territoria 2001 de l’Observatoire national de l’innovation publique
- Label " Merci dit la Planète " décerné par le Ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement.