Tour de Crest

La Tour de Crest, 900 ans d'histoire

Plus haut donjon de France, haute de 52 mètres, la Tour de Crest est l’une des gardiennes des Préalpes drômoises. Sa construction commence au XIIe siècle. Elle est à l’origine la composante majeure d’une vaste forteresse qui domine la ville de Crest. Tout au long du Moyen Âge, la Tour est au cœur de luttes entre seigneurs qui se disputent sa possession.
À partir de 1419, elle devient propriété des Rois de France qui la concèdent à différentes familles dont les Grimaldi, princes de Monaco. Soucieux de l’importance de la forteresse, Louis XIII en ordonne le démantèlement en 1633, et seule la Tour échappe à la destruction. La Tour de Crest sert alors de prison jusqu’au XIXe siècle et devient propriété nationale après la Révolution. En 1988, cent ans après son classement aux Monuments Historiques, la Ville rachète la Tour à un propriétaire privé.

La Tour de Crest, fortification du Moyen Âge

Les donjons sont les pièces maîtresses de la fortification des châteaux médiévaux. Dissuasifs, ils sont la base des opérations offensives, le lieu de refuge en cas d’attaque et le symbole de la puissance seigneuriale.
La Tour de Crest demeure une parfaite illustration du système architectural de défense de l’époque, avec ses dimensions impressionnantes : 32 mètres de long sur 20 mètres de large et une hauteur qui culmine à 52 mètres. Elle nous révèle encore aujourd’hui toutes les techniques stratégiques utilisées contre l’ennemi. Herses, bretèches, meurtrières jalonnent un parcours où le Moyen Âge a laissé son empreinte. Mais la Tour fut aussi un lieu d’habitation pour les seigneurs. Ses 15 salles sont autant d’espaces de découverte de la vie et de la société au Moyen Âge. La Tour de Crest est d’ailleurs toujours considérée comme l’un des plus beaux édifices de l’architecture médiévale.

 

La Tour de Crest, lieu de mémoire

Au XVIIe siècle, lorsqu’elle devient définitivement une prison, la Tour a déjà une longue histoire derrière elle. Réputée pour sa puissance, elle s’impose tristement comme un lieu de répression. Lieu de mémoire de la persécution des protestants dans la Drôme, elle a accueilli des détenus politiques ou des fils de bonnes familles enfermés par lettre de cachet, mais aussi des prisonniers de droit commun.
Gardienne de l’ordre établi par l’arbitraire royal, la Tour est plusieurs fois dénommée « Bastille du Sud » au XVIIIe siècle. En 1851, les opposants au coup d’État de Napoléon III sont les derniers prisonniers à y être enfermés. De cet héritage historique, la Tour de Crest garde des traces indélébiles. Des centaines de graffiti couvrent ses murs, témoignages encore vivants des souffrances ou des espoirs des prisonniers. Signatures, dates, dessins, textes sont rassemblés depuis le XVIIe siècle comme instruments de mémoire.

En 2019, la Ville de Crest a confié l'exploitation de la Tour de Crest au groupe Kléber-Rossillon.

Retrouvez toutes les informations pratiques (horaires, tarifs, animations, contacts, …) sur le site internet de la Tour de Crest 

La Tour de Crest